ZIMBABWE - Actualité (1990-1996)

ZIMBABWE - Actualité (1990-1996) P align=center

République du Zimbabwe

Du 28 au 30 mars 1990 ont lieu les élections générales. Le président Robert Mugabe, chef de file du Zimbabwe African National Union-Patriotic Front (Z.A.N.U.-P.F.), le parti au pouvoir, est reconduit pour 5 ans à la tête de l’État avec plus de 78 p. 100 des suffrages. Les candidats de son parti obtiennent 116 sièges sur les 120 à pourvoir. La libéralisation économique se poursuit, avec l’adoption en juillet d’un programme visant à réduire les taxes et les subventions, à alléger l’administration ainsi que le contrôle des prix et du commerce extérieur. Le 25 juillet, une réforme agraire radicale est annoncée: les terres des 4 000 fermiers blancs (ils possèdent 30 p. 100 des terres et fournissent 87 p. 100 de la production agricole) devront être redistribuées aux Noirs, contre une indemnisation fixée par les autorités.

En 1992, tous les secteurs d’activité sont affectés par la sécheresse. La production agricole se réduit de 40 p. 100, mettant la moitié de la population sous la dépendance d’une aide alimentaire. La production de tabac, la principale culture d’exportation, est également affectée. L’industrie minière est prise sous le tir croisé des coupures de courant et de la dépression des cours mondiaux. Un des rares facteurs positifs est l’arrêt de la poussée inflationniste. Le Groupe d’aide au Zimbabwe, réuni à Paris les 2 et 3 décembre, accorde à ce pays 1,4 milliard de dollars à l’appui du programme de réformes économiques.

En février 1994, le F.M.I. octroie un prêt de 144 millions de dollars au Zimbabwe, pour aider le gouvernement dans la réalisation de son programme économique et financier de 1993-1994.

Les résultats des élections législatives des 8 et 9 avril 1995 confortent le pouvoir du Z.A.N.U.-P.F. Créditée de 15 p. 100 des suffrages, l’opposition, faible, divisée et desservie par la loi électorale, ne remporte que 2 sièges sur 150. Le gouvernement doit conjuguer la tentative de redressement d’une situation économique qui se détériore depuis la mi-1994 et le respect des exigences du F.M.I. afin d’avoir accès aux crédits internationaux, alors qu’une élection présidentielle est prévue en 1996.

Le 16 mars 1996, le président Mugabe, seul candidat en lice à la suite du retrait de l’opposition, est réélu à la tête de l’État. Le faible taux de participation traduit le mécontentement de la population, qu’illustrent également plusieurs grèves au cours de l’année.

Encyclopédie Universelle. 2012.